Description du livre
La période qui suit l’adoption du traité de Lisbonne est propice à l’élaboration de nouveaux projets européens : le débat sur les institutions est clos, les Européens peuvent désormais se concentrer sur les contenus. Dans ce contexte, comment la France et l’Allemagne voient-elles l’état actuel et l’avenir de l’Union européenne ? Dans quelle mesure, et avec quels instruments, souhaitent-elles poursuivre le processus qu’elles-mêmes ont initié ?
Afin d’étudier les propositions que les deux pays sont susceptibles d’avancer en commun, ce livre analyse leurs positions sur l’intégration et leurs réponses pour surmonter les crises européennes. Il se concentre sur la structure des débats publics dans chacun des deux pays, mais aussi bien sûr sur la discussion franco-allemande en tant que telle. Pour cela, toutes les contributions s’appuient sur une série d’entretiens menés avec des acteurs politiques et administratifs de part et d’autre du Rhin.
On privilégie ici trois questionnements, qui correspondent aux trois parties de l’ouvrage : Quelle finalité pour l’intégration ? Quelles politiques pour l’Union, notamment en matière d’économie, de sécurité et de défense ainsi que d’énergie ? Et quels discours, y compris critiques, sur l’Europe ? Afin de renforcer la dimension comparative de l’analyse, chacune des contributions a été rédigée par un binôme franco-allemand.
Claire Demesmay dirige le programme France / Relations franco-allemandes de la Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik (DGAP) de Berlin. Elle était auparavant chercheur au Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) de l’Institut français des relations internationales (Ifri), où elle a coordonné le projet de recherche « La France et l’Allemagne face aux crises européennes ». Elle est docteur en philosophie politique.
Andreas Marchetti est chercheur au Zentrum für Europäische Integrationsforschung (ZEI) de l’Université de Bonn, où il coordonne le projet de recherche « La France et l’Allemagne face aux crises européennes ». Il enseigne également aux Universités de Bonn et Paderborn. Il est titulaire d’une thèse en science politique, consacrée à la Politique européenne de sécurité et de défense.