Description du livre
L’histoire qui suit est hors du commun. Au milieu du xixe siècle encore, une femme ne peut aller seule ; son initiative est le plus souvent contrôlée, suivie, si ce n’est empêchée. Adèle de Dombasle fait tout le contraire de ce que dicte son temps : elle décide de partir aux antipodes de son pays, elle accompagne un autre monsieur que son mari, elle confie ses enfants à sa mère pendant trois ans.
Adèle, comme son ami Edmond de Ginoux, n’est pas une touriste ordinaire, elle réfléchit en se documentant. Sa conversation va spontanément vers les femmes et les hommes du Chili, du Pérou. Elle se fait aimer des « Sauvages anthropophages » des îles Marquises, devenant même l’Ikoa d’une grande prêtresse.
Le fruit de ses pensées, réunies à celles de Ginoux, forme par six manuscrits un livre aux diversités d’approche surprenantes. La démarche en est avenante, curieuse, boulimique. De méchantes gens les ont qualifiés d’aventuriers. Non : ils sont des aristocrates de la pensée, ils sont des intellectuels et appartenant toujours au Romantisme, ils ont des âmes sensibles. Adèle et Edmond nous tendent la main, ils nous invitent à observer le monde.